Faut‑il ramoner avant ou après la pluie ?
Lorsqu’on envisage d’effectuer le ramonage d’une cheminée, d’un poêle ou d’un conduit de fumée, une question revient souvent : doit‑on le faire juste avant ou juste après une période de pluie ? Les conditions climatiques ont en effet une influence non négligeable sur la praticité, la sécurité et l’efficacité du ramonage. Dans cet article, nous allons examiner les risques, les meilleures pratiques et les conseils pour choisir le moment idéal.
Pourquoi la pluie complique le ramonage
Risques liés à l’humidité
L’eau est l’ennemie du ramonage : elle peut rendre les surfaces glissantes, alourdir les suies, et faire adhérer les dépôts à la paroi du conduit, ce qui complique leur retrait. Pour un ramoneur qui doit intervenir depuis le toit (ramonage par le haut), la pluie rend le support instable et dangereux. Certains professionnels soulignent que « ramoner depuis le toit peut être plus compliqué par temps de pluie »
De plus, un conduit humide peut limiter l’efficacité de la brosse pour décoller les dépôts — l’eau agit comme adhésif temporaire. Les résidus peuvent être plus collants et plus difficiles à évacuer.
Problèmes d’étanchéité et d’infiltration
Si la cheminée ou le conduit présente des fissures, joints poreux ou un mauvais chapeau, l’eau de pluie peut s’infiltrer dans la maçonnerie. On parle alors d’humidité qui peut détériorer les briques, les joints, et même provoquer l’apparition de moisissures ou de traces d’humidité à l’intérieur du logement.
En cas d’humidité persistante, le ramonage pourrait révéler des zones fragiles ou endommagées, surtout si l’on gratte les dépôts coincés. Il est donc préférable d’éviter d’intervenir juste après ou pendant un épisode pluvieux, si possible.
Avantages et inconvénients de ramoner avant ou après la pluie
Ramoner juste avant la pluie
Avantages
- Le conduit est encore sec, ce qui facilite le travail du ramoneur, en particulier le nettoyage des dépôts.
- Moins de risque que de l’eau se mélange aux poussières pendant l’intervention.
- Pour un ramonage par le haut, les surfaces sont plus sûres.
Inconvénients
- Si la pluie survient juste après l’intervention, elle peut humidifier immédiatement les parois, favorisant la condensation future ou l’adhésion des résidus encore présents.
- Cela laisse moins de marge pour planifier l’intervention — si la météo est incertaine, le ramonage pourrait être interrompu par la pluie.
Ramoner juste après la pluie
Avantages
- Parfois, les fortes pluies peuvent « lessiver » légèrement les dépôts superficiels, rendant le travail légèrement plus léger (mais ce n’est pas suffisant pour remplacer un ramonage complet).
- Vous pouvez profiter d’une accalmie après la pluie pour intervenir dans un moment sec.
Inconvénients
- Le conduit peut rester humide, les parois peuvent être détrempées, ce qui rend l’action mécanique (brossage) moins efficace.
- Le ramoneur devra attendre que tout soit bien sec — ce délai peut repousser l’intervention.
- Les conditions de glissance pour monter sur toiture sont encore plus problématiques.
Quel est le meilleur moment pour ramoner ?
Avant la saison de chauffe, par temps sec
La plupart des recommandations suggèrent de faire au moins un ramonage avant la période de chauffe (automne) pour garantir sécurité et performance. Si vous anticipez bien, vous pouvez intervenir durant une fenêtre météo sèche, ni immédiatement après la pluie ni sous menace de pluie.
En milieu ou fin de saison, selon l’usage
Pour les cheminées ou poêles fortement utilisés, un second ramonage peut être utile pendant ou en fin de saison de chauffe. Cela permet de retirer les dépôts accumulés. En général, on préfère attendre une période sèche pour intervenir.
Logique pratique : créneau sec et sécurité
Au final, le meilleur moment est celui où l’épisode de pluie est passé depuis suffisamment longtemps pour que le conduit redevienne bien sec, et où la météo annonce un créneau stable. Évitez les moments trop humides ou l’intervention juste après une grosse pluie. Aussi, pour les ramonages par le haut, priorisez les journées ensoleillées ou sèches.
Conseils pratiques pour planifier un ramonage par temps incertain
- Surveillez la météo : choisissez un jour avec un intervalle sec d’au moins 24 h après une pluie.
- Prévoyez un délai de séchage : même après la pluie, laissez passer un peu de temps pour que les parois sèchent.
- Confiez l’intervention à un professionnel : un ramoneur expérimenté saura adapter ses techniques selon l’humidité, et évitera de monter sur toiture mouillée — certaines entreprises évitent d’intervenir quand le toit est glissant.
- Inspectez l’étanchéité : assurez-vous que le chapeau de cheminée, les solins et les joints soient en bon état afin que la pluie ne pénètre pas dans le conduit.
- Ramonez hors saison : les ramoneurs sont souvent très sollicités juste avant l’hiver, ce qui complique la prise de rendez‑vous.
FAQ
Q : Le ramonage est‑il obligatoire ?
A : Oui, dans la plupart des communes, un ou deux ramonages par an sont imposés pour les cheminées, poêles et chaudières, souvent avant et après la saison de chauffe.
Q : Peut‑on ramoner sous la pluie ou en cours de pluie ?
A : Ce n’est pas recommandé : l’humidité complique le nettoyage, rend les surfaces glissantes, et peut nuire à l’efficacité de l’intervention.
Q : Juste après la pluie, est-ce mieux qu’avant ?
A : Non : après la pluie, les parois peuvent rester humides, ce qui gêne le brossage et rend l’opération moins efficace.
Q : Si le conduit est humide, que faire ?
A : Attendre que le conduit soit sec — l’humidité ralentit l’efficacité du ramonage. Vérifiez également l’étanchéité de la cheminée (chapeau, joints) pour éviter les infiltrations.
Q : Combien de temps après la pluie faut‑il attendre ?
A : Cela dépend des conditions (ensoleillement, ventilation), mais idéalement 24 heures ou plus dans un temps sec pour que les surfaces se regorgent moins d’humidité.